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KIRGHIZSTAN
ECONOMIE
Pays montagneux et enclavé, ne disposant pas de ressources naturelles importantes, à l’exception notable de l’eau et de l’or, le Kirghizstan souffre detrois handicaps structurels (étroitesse du marché, enclavement, dépendance énergétique), auxquels il convient d’ajouter le poids de la dette,une diversification insuffisante des exportations et la faiblesse des réformes structurelles.
Les exportations de métaux précieux et de produits minéraux représentent 60% de ses exportations et son activité économique est largement dépendante de la production de Kumtor, la plus importante mine d’or du pays. Une grande part des flux financiers entrants provient des transferts monétaires des Kirghizes expatriés (27% du PIB en 2008), très présents dans le secteur de la construction en Russie et au Kazakhstan.
Le Kirghizstan a été le premier Etat de la CEI à accéder à l’OMC en 1998 grâce à son engagement dans le processus des réformes, qui ont abouti à des succès notables, notamment dans le domaine des privatisations (75% du PIB est désormais d’origine privée) et de la réforme du système bancaire qui, bien qu’ouvert sur l’extérieur, reste aujourd’hui de taille très modeste: 21 banques en activité en 2009, seuls 5% des habitants détiennent une carte de crédit et les crédits ne représentaient en décembre 2008 que 14% du PIB. Le climat des investissements reste quant à lui dégradé, avec une progression de la corruption (164e/178 en 2010 contre 150e/180 en 2007 selon Transparency International).
Les progrès sont en effet limités par la structure du pays, encore largement rural. Le secteur agricole représente 30% du PIB et emploie 50% de la population active qui est frappée par un chômage affectant au premier chef les régions méridionales et les jeunes. Avec un taux de pauvreté de 32%, le Kirghizstan est après son voisin tadjik le pays le plus pauvre de la CEI. Le pays a été reconnu en avril 2006 éligible à l’initiative Pays pauvres très endettés. Il pouvait alors bénéficier d’une réduction globale possible de son stock de dette de 900 M USD. En février 2007, les autorités kirghizes, divisées sur la question, ont finalement refusé pour des raisons de prestige extérieur, prétextant des conditionnalités trop contraignantes (notamment dans les secteurs énergétique et minier) et une opinion publique hostile (en réalité largement instrumentalisée).
Le renversement du gouvernement et les conflits interethniques de juin 2010 ont sérieusement touché le commerce, le tourisme et le secteur agricole, et le PIB a accusé une baisse de 1,4% en 2010 (contre 2,3% en 2009 et 7,6% en 2008). Hormis la mine de Kumtor dont la production a progressé de 8% sur l’année, la plupart des grandes entreprises ont suspendu leurs investissements. En 2010, le secteur de la construction a baissé de 23% tandis que le tourisme a baissé de 8%.
La hausse du coût d’importation du pétrole russe et les matériels nécessaires au développement de Kumtor, ainsi que les difficultés croissantes à l’exportation vers ou via le Kazakhstan maintiennent le déficit commercial à un niveau élevé de 1,9 Mds USD en 2010.
Le pays a recours à l’aide des bailleurs de fonds internationaux pour financer le déficit budgétaire (6,7% du PIB en 2011 contre 5,1% en 2010 et 1,4% en 2009). Une enveloppe de 100 millionsUSD a ainsi été accordée par le FMI en décembre 2008 pour une durée de 18 mois afin de lutter contre les chocs externes subis par le pays. A cette facilité devait s’ajouter une aide financière massive promise par la Russie de 2,2 Mds USD (soit 43% du PIB). Toutefois, seul un don de 150 millions USD et une annulation de dette de 300 millions USD ont été déboursés jusqu’ici.La Russie a octroyé après les émeutes du 6 et 7 avril une aide de 50 millions de dollars au Gouvernement provisoire.
PIB (2011): 5,9 Mds USD
PIB par habitant (2011): 991 USD
Taux de croissance (2011): 5,7%
Taux d’inflation (2011): 8%
Balance commerciale(2011): - 35% du PIB
Principaux clients (2009): Suisse (23,1France (15,1Russie (14,8
Principaux fournisseurs(2009): Russie (36,7Chine (16,5Kazakhstan (9,3
Part des principaux secteurs d’activité dans le PIB (est. 2010):
- agriculture: 30%
- industrie: 20%
- services: 50%
Exportations de la France vers le Kirghizstan (2011): 16 millions d’euros
Importations françaises depuis le Kirghizstan (2011): 30,6 millions d’euros